Le « tire-bouchon de trop » !
Plus de 10 000 personnes interpellent Emmanuel Macron
Jeudi 28 septembre, la filière viticole a remis au ministre de l’Agriculture Stéphane TRAVERT les 10 000 signatures d’ores et déjà obtenues sur le site letirebouchondetrop.fr contre la dernière campagne des autorités de santé. En signe de protestation, les professionnels lui ont demandé de remettre ces signatures lors du prochain Conseil des Ministres au Président de la République Emmanuel MACRON.
Trois tomes de plus de 650 pages. Voilà comment se matérialisent les 10 000 interpellations du Président de la République obtenues sur le site letirebouchondetrop.fr à propos de la dernière campagne des autorités de santé qui stigmatisent le vin. Lancé par les organisations de la production viticole (CNAOC, VIF, CCVF, VinIGP regroupées au sein de l’AGPV), le site letirebouchondetrop.fr a obtenu un succès inédit avec plus de 10 000 participations en deux semaines, nombre toujours en progression.
Lors d’une rencontre prévue de longue date avec le Ministre de l’Agriculture, les représentants de la filière viticole ont demandé à Mr TRAVERT de remettre ces trois tomes à Emmanuel MACRON lors du prochain conseil des ministres. Ils ont également émis le souhait d’organiser un rendez-vous entre le ministre de l’Agriculture, la ministre de la Santé et la filière viticole représentée par Vin et Société. Stéphane TRAVERT s’y est montré favorable.
« Le succès inédit de cette mobilisation montre que cette campagne a été perçue comme une agression par les vignerons, d’autant plus en pleine période de vendanges et de foires aux vins » affirme Stéphane HERAUD, président de l’AGPV. « Pourquoi cibler uniquement le vin et non l’ensemble des alcools ? » s’interroge-t-il. « Nous ne sommes pas opposés à des campagnes de prévention contre la consommation excessive d’alcool, bien au contraire. Mais demander de limiter sa consommation de vin sans diffuser des repères de consommation, c’est inefficace. Nous avons bien noté le souhait du ministre pour une rencontre de la filière viticole avec le ministère de la Santé. Nous sommes prêts à dialoguer.»